Après les coups de feu de ces dernières 24 heures dans ce quartier de Besançon, le Préfet a demandé des renforts pour sécuriser le quartier théâtre d'une lutte de territoire des trafiquants de drogue.
Une cinquantaine d'hommes ont été envoyés en renfort dès vendredi 10 janvier au soir après une double série de coups de feu intervenus rue de Picardie et Place de l'Europe. Des renforts de la brigade anti-criminalité et d'équipes cynophiles.
D'autres renforts vont arriver. "Une centaine d'hommes sont attendus. Cette situation est inacceptable et tous les moyens sont déployés" a indiqué Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon au lendemain de nouveaux incidents.
Une Unité de force mobile (UFM) va donc être déployée. "Nous assistons clairement à une lutte de territoires. Il y a eu des personnes arrêtées par la police, des saisies très importants de stupéfiants ont eu lieu sur Planoise. Les dealers sont emprisonnés et il y a aujourd'hui une lutte de territoires et la population ne veut pas être au milieu" ajoute le maire de Besançon présent ce samedi dans le quartier.
Une réunion d'information et d'échanges avec les habitants est prévue vendredi 17 janvier. Le conseil citoyen sera présent également mercredi 13 janvier place Cassin où un rassemblement est prévu. "On a vu les choses se dégrader. À ce point là, on ne s'y attendait pas" explique Monique Choux, membre du conseil citoyen. "Planoise en ce moment, c'est quand même le western" déplore-t-elle. Pour Monique Choux, la présence policière peut sans doute dissuader de nouveaux actes de violence. Mais elle le sait, le travail sera de longue haleine sur le plan éducatif, pour travailler aussi avec les citoyens du quartier au respect.
Dans ce quartier de Planoise qui fait l'objet d'un vaste plan de rénovation urbaine, plusieurs logements sont inhabités et voués à la démolition. Un élément qui peut expliquer la présence des dealers. "Les appartements laissés vacants sont vides et susceptibles d'être squattés même si les bailleurs sociaux font tout pour qu'ils ne le soient pas" explique Danielle Poinsenot, adjointe chargée de la sécurité et de la tranquilité publique.